Les badauds du monde!
Le monde pleure, la planète est en peine. Pas toujours, pas partout. Les évènements qui ont secoués l'Asie du sud-est au cours de la période des fêtes, ne sont pas perçus par tous de la même façon. Certains, mal informés emploient un jugement mal adapté, démontrant leur carence de connaissance dans le domaine. Peut-on leur en vouloir, de leur désintéressement? Oui et non. Plus non que oui.
L'aide humanitaire s'organise. Elle le fait comme elle le peut. Avec des routes qui manque, avec des risques de maladies, avec le danger que comporte un tel périple. Des champs condamnés à cause de la présence de mines, n'existent plus. Les mines elles, ont été portées par les vagues un peu partout. Les secours doivent donc être précédés par des équipes spécialisées dans le déminage. Si l'on en trouve une (mine), on ralentis l'avancement de l'équipe de secours, le temps de faire le nécessaire.
Pendant ce temps, qu'est-ce que trouvent les journalistes à dire? Il critique le déploiement de l'aide. Il remettent en question l'efficacité de leurs actions puisqu'ils voient (VOIENT) les gens mourir devant eux. Que font-ils, eux. Ils prennent des photos. Ils prennent des photos. Et encore des photos. Le journal montréalais La Presse faisait sa une hier (3 janvier 2005) avec une photo prise d'une hélicoptère, montrant des Sri Lankais se lançant vers l'appareil qui se pose, les bras dans les airs, le corps maigre, les yeux vitreux, la peau et les organes internes secs. Ils avaient faim, ils avaient soifs. Ils réclamaient de l'aide. Probablement que leur famille était en train de mourir, plus loin, dans les bois, où les arbres ne sont pas tombés. Sur la photo, outre ces gens, des bouteilles d'eau jonchent le sol. Ils ont étés lancé par les gens de l'hélico. Premiers éléments de l'aide nutritionnel amené. C'était une belle composition, symétrique, complète. Une photo qui vend des copies, des tonnes de copies et qui fait l'affaire du rédacteur en chef, de l'éditeur. Ces gens, ces décideurs de journaux, se replient toujours vers la grâce que leur apporte leur métier qui, peut-être, honorable, est de ramener les faits et de sensibiliser les gens à la cause. Foutaises. S'ils voudraient réellement faire en sorte que l'argent des lecteurs sorte de leurs poches non pas pour acheter des copies mais pour donner à la Croix-Rouge Internationale, ils auraient, gratuitement, placé un encart sur la page frontispice, coupant légèrement la photo, refaisant la mise en page, donnant ainsi les numéro a composer pour donner, via carte de crédit, un peu de blé, de cash, à ces pauvres gens et faisant non seulement des ventes avec la photo, mais donnant une chance à l'organisme de ramasser encore un peu plus d'argent.
On se donne des ailes, celles d'un héros. J'écoute les nouvelles et on voit un journaliste parlant avec un père qui vient de jeter sa femme dans une fausse commune. Elle est morte. Fait un gros plan sur la larme, sur la peine. Approche-toi pas trop, il pu. Vien t-en on passe à un autre. Héros, mon cul.
On se gave d'images. On se bourre le crâne avec l'horreur. On est dans des sentiments bizarres. Je suis dans ces sentiments. Autant d'horreur, sans coupable. Autant d'horreur, sans guerre. Ce n'est pas normal. Tellement habitués à en voir, des coupables, des dictateurs et des mercenaires meneurs de pays qui décide de la vie de tous. Là, ce n'est pas ça. C'est la vieille nature, cette vieille bicoque qui a décidé de tout raser, de tout ramasser sur son passage. C'est un évènement incontrôlable. Ce n'est pas normal. Il faudrait pouvoir la maîtriser, cette nature. Il faudrait pouvoir choisir quand faire un Tsunamis. Précédent une élection américaine, par exemple, histoire de faire en sorte que l'aide humanitaire américaine ne serve pas juste aux gens qui en ont besoin.
Les badauds du monde s'enlignent pour voir le spectacle. Le freak show mondial se met en place, devant une foule qui ne sait pas le prix du billet. On ne sait pas la fin, aucun scénario n'est écris. Simplement qu'il y aura beaucoup de morts, beaucoup trop et à la fin, des photos horribles, de fantômes, qui n'existent plus, morts de faim, de soif, de peine
Galeries de photos : http://www.cyberpresse.ca/galeries_photos/index.php?id=325&i=20, http://www.cyberpresse.ca/galeries_photos/index.php?id=327&i=11, http://www.cyberpresse.ca/galeries_photos/index.php?id=326&i=14, http://www.cyberpresse.ca/galeries_photos/index.php?id=324&i2.
::: ORGANISMES HUMANITAIRES (dons) :::
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